14
juillet 2010
Cette
note de réflexion est à l’opposé de la stratégie du Front de gauche,
confirmée par le 35ème congrès du PCF, un congrès alibi.
La
bataille que nous avons engagée depuis 10 ans a obligé les dirigeants du PCF
à maintenir l’intitulé « Parti communiste français », ce qui
constitue un événement inédit sur le plan européen. Malgré cela, avec la
participation au Parti de gauche européen, Marie-George Buffet et son prédécesseur
Robert Hue, ont introduit le ver dans le fruit pour le pourrir de l’intérieur
et faire irrémédiablement du parti communiste, une coquille vide.
Devenu
progressivement un parti institutionnel, avec ce dernier congrès, nous nous
sommes encore éloignés des petites gens, de la classe ouvrière, du monde du
travail. L’essence même du PCF, ses racines historiques, ses choix de
classe engagés depuis le congrès de Tour en 1920, sont abandonnés systématiquement.
Des abandons de symboles, de références, de nos idéaux du communisme, tout
en laissant dépérir à tous les étages l’organisation du parti. Avec le
rejet des cellules, on voit à quel point le militant de base est méprisé.
Aujourd’hui, la direction n’a pas la légitimité
politique et populaire fondamentale pour que le Parti communiste français
soit le parti du peuple de France.
Raison
de plus pour continuer notre résistance face à l’effacement du Parti
communiste français de la vie politique, pour rassembler tous les communistes
de France afin de régénérer un Parti communiste de combat, un parti révolutionnaire
dont le peuple a plus que jamais besoin.
De la crise financière à la construction d’une
société nouvelle
L’Europe
vit sur un dogme à l’américaine depuis sa fondation et dont le plan
Marshall de
1947 a
été l’expression : la finance est source de tout enrichissement. Bien
avant Marx, pourtant, des économistes avaient observé que seul le travail,
parce qu’il produit plus qu’il ne coûte, est source d’enrichissement.
Autant le travail est par nature productif, autant la finance est intrinsèquement
spéculative. Le capital s’investit dans le but de s’accroitre. Il spécule
sur l’enrichissement par le travail. Aujourd’hui, je dépense, demain,
j’engrange les bénéfices.
Autant
le capital industriel peut avoir conscience de ce qu’il doit au travail,
autant le capital financier estime que le travail est une charge dont il faut
réduire le coût. La dictature du moindre coût est bien l’expression la
plus radicale de la domination financière sur l’économie au nom des critères
de rentabilité et du dogme de la compétitivité. Mais cette dictature, oh !
combien bénéfique pour les profits s’avère désastreuse pour l’économie
dite réelle : entendons celle qui concerne les peuples dans leurs modes de
vie réels. Au risque de choquer, disons qu’il y a des profits féconds qui
engendrent de la croissance et des profits parasites qui plombent tout ce
qu’ils touchent : travailleurs, peuples, pays, nations, jusqu’au capital
lui-même.
La « valeur ajoutée »
Le
débat théorique sur le primat de la finance ou de l’industrie pour le développement
économique est aussi vieux que le capitalisme lui-même. La finance, c’est
la force de frappe. Elle matérialise la puissance de l’investissement.
C’est elle qui met en œuvre – ou non – la force de travail, engendre
l’exploitation capitaliste. Mais c’est le travail qui fournit la plus
value que tout le monde désigne aujourd’hui sous le vocable pour une fois
parlant de « valeur ajoutée ». Sans la finance, pas de production
de masse. Mais sans le travail, les développements technologiques nécessaires
à la production de masse n’existeraient pas. La finance, c’est la
puissance. Le plus, c’est le travail qui le fournit. Le surtravail, cette
partie du travail qui excède les stricts besoins de la reproduction de la
force de travail, c’est bien la manne qui enrichit le capital.
Au
XIXème siècle, la dialectique capital/travail a assuré un développement
historiquement sans précédent des forces productives tandis que les luttes
de classe ont permis d’obtenir une élévation des conditions de vie du
peuple à une époque où sévissait encore une exploitation féroce des
enfants. Le caractère spéculatif du capital s’est confronté sans
cesse aux réalités de la production. Le capitalisme européen a conquis le
leadership du développement. Au XXème siècle, son rival américain a pris
le relai. Deux guerres et une révolution sur le vieux continent ont eu raison
de son élan, sans pour autant entamer sa puissance.
L’Europe
institutionnelle est née dans ce contexte, s’organisant autour d’une
philosophie simple : privilégier l’exercice de sa puissance quitte à
abandonner le terrain du développement de l’économie réelle pour servir
la dictature de l’argent, en opposition frontale avec l’Union soviétique
et les pays socialistes. Jouer la finance dans ce qu’elle a de plus radicale
au détriment du travail dans ce qu’il a de plus créatif. Les efforts de
reconstruction ont freiné la pleine mise en œuvre de cette philosophie. Mais
on note que dès les années 1950, la communauté européenne eu charbon et de
l’acier a engagé la liquidation... du charbon et de l’acier.
Tout était bon pour faire du fric
On
peut dater au milieu des années 1970, avec, pour
la France
, l’arrivée de Giscard d’Estaing au pouvoir, puis celle de Mitterrand, la
victoire des dirigeants politiques partisans de briser définitivement à l’échelle
nationale le couple capital/travail. Le tiers monde, comme on disait encore à
l’époque, fournissait un réservoir inépuisable, du moins le croyait-on,
d’une main d'œuvre bon marché et nous vivions à l’ombre des innovations
technologiques américaines et japonaises.
La
classe politique, droite et gauche confondue, s’est résolue a accepter cet
état de fait car, après tout, qu’importe si des financiers de haut vol
accumulaient des fortunes indécentes dès lors qu’il y avait suffisamment
à distribuer au bon peuple pour qu’il éprouve le bénéfique sentiment que
son niveau de vie tenait le coup, malgré un chômage toujours plus massif
suspendu sur le corps social, tel une épée de Damoclès.
Le
capital financier libéré du travail productif a su rapidement trouver les
dispositifs lui permettant de faire tourner à plein régime son moteur spéculatif.
Les chimères les plus folles, les coups les plus bas, les montages les plus
abracadabrants : tout était bon pour faire du fric et des profits à gogo. Et
ça a marché en mutilant les bases industrielles, en organisant les délocalisations
et en ramenant des millions d’individus à des conditions de vie moyenâgeuses.
Les
plus puissants ont gagné en puissance, les plus riches ont démultiplié leur
fortune. Mais le socle économique fondé sur l’industrie et le travail
s’est peu à peu affaissé. Comme le fit très justement remarquer un ancien
premier ministre socialiste, il y avait quelque chose d’absurde de demander
des taux de profit à deux chiffres dans une économie réduite à une
croissance à un tout petit chiffre. En se mondialisant, cette logique d’un
capitalisme conquérant mais ravageur a du même coup mis en doute la crédibilité
du capitalisme occidental.
L’argent
qui fait de l’argent ? Trente ans de capitalisme financier ont montré à
quel point le nombre de ceux qui peuvent en profiter est réduit. Tout ou
presque a été marchandisé, depuis les valeurs les plus belles de
l’humanisme, à travers une culture mercantilisée, en passant par le jeu,
le sport, le divertissement, le sexe et en allant jusqu’à la drogue, les
armes. Même le corps humain et sa santé sont devenus la proie des marchands.
Pourtant, face à la prolifération insensée de produits bas de gamme, de
gadgets inutiles, des millions de gens éprouvent de plus en plus ce sentiment
angoissant de manquer de l’essentiel, un toit, une alimentation de qualité,
une perspective d’avenir pour les enfants. Personne à présent n’ose véritablement
contester que l’argent pour l’argent n’est que ruine pour les peuples.
La société post industrielle des années Mitterrand n’était qu’une
arnaque.
La
crise de 2009, après celle de la bulle internet, a montré les premières lézardes
du système. Des fortunes ne sont apparues être que du vent. Bien loin d’être
gavée, la finance est apparue alors affamée. La spéculation s’enrichit de
la dette. Dette des particuliers pour payer leur maison, dette des entreprises
pour payer les fournisseurs et les salaires. Je te prête et si tu ne peux pas
me rembourser, je te prends ton bien. Mais s’il n’y a plus personne pour
acheter les maisons et que les entreprises finissent par tourner à perte, la
crise n’est pas loin.
La « préhistoire de l’Humanité »
Et
la crise est là. Nous venons de vivre la drôle de crise comme on a connu la
drôle de guerre. Tous les ingrédients
de la crise étaient réunis mais le système semblait tenir le coup. L’épisode
grec vient de montrer que le cancer a franchi une nouvelle étape. La spéculation
financière s’attaque désormais à la dette des états. Je te prête et si
tu ne peux pas me rembourser je te prends... Quoi au juste ? Après
la Grèce
, au tour de l’Espagne, du Portugal, de l’Irlande... et de
la France
qui n’est pas moins endettée que les autres mais juste un peu plus grosse
à avaler ?
A-t-on
entendu dire que pour payer ses dettes, il faut travailler ? Il faut
travailler pour créer de la richesse. Mais pour travailler, encore
faudrait-il que l’argent s’investisse dans la production. On peut jeter
toujours plus de salariés au chômage, indemniser de moins en moins les chômeurs,
couper les budgets sociaux, tailler dans les retraites, ça ne donnera pas un
euro pour rembourser quoi que ce soit. A quoi servirait d’augmenter les impôts
de contribuables de moins en moins solvables ? Les Peuples et les Etats
s’appauvrissent, les financiers se gavent... Jusqu’à la mort du petit
cheval ?
Après
tout on peut se demander où se trouve l’intérêt du capital ? Quel bénéfice
peut-il tirer à détruire sans fin ? Le capitalisme n’est pas un produit de
la raison. C’est un rapport social, un rapport de classe entre le capital et
le travail. L’illusion est largement entretenue par l’intelligentsia que
le capitalisme ayant connu son essor avec le siècle des Lumières, il en
serait un pur produit, entaché seulement, ici ou là, par des comportements
individuels excessifs ou délictueux. C’est peut-être le plus grand mérite
de Marx d’avoir montré que le capitalisme ne résulte d’aucune pensée
rationnelle mais bien d’un degré
de développement de l’économie humaine, à un moment qu’il qualifie de
préhistorique, « la préhistoire de l’humanité ».
Cette
crise pose un véritable enjeu de civilisation. Elle est nécessaire au
maintien à tout prix du capitalisme. Il faut purger jusqu’à la mort, comme
en 1870, comme en 1914, comme en 1939, amputer des millions d’hommes et de
femmes, détruire des forces de travail, des forces productives, comme on
taille les arbres, dans l’espoir d’une nouvelle floraison. Mais dans le même
temps grandit l’idée que l’humanité pourrait s’économiser ces
destructions en prenant le contrôle de ses propres conditions d’existence.
C’est ce que Marx appelait le socialisme. Que la première expérience
historique ait échouée n’interdit pas de penser que la
deuxième ou la suivante puisse réussir pour sortir de la préhistoire
de l’humanité.
C’est
bien en conscience de cette perspective que les capitalistes ont encouragé
des Reagan, des Thatcher et aujourd’hui des Sarkozy à mettre en œuvre des
politiques qui visent à tuer dans l'œuf l’espoir d’une autre société
en opérant un indécent retournement des valeurs : au capital les vertus
fondamentales ; aux acquis historiques des siècles précédents les tares,
sources des crises. Et de vanter urbi et orbi les vertus planétaires du
capitalisme ! Rappelons-nous les désastres qu’il a engendré en 1965 en
Indonésie, en 1973 au Chili, etc.
La
logique mortifère est en ordre de marche. La crise n’est pas seulement
grave. Elle est sans issue financière. L’impérialisme stade suprême du
capitalisme ! De fait, elle met la nécessité d’une révolution à
l’ordre du jour. Non pas un remake de 1789 ou 1917. Il n’y a pas de réponse
nostalgique à la crise, pas plus que la décroissance ne peut présenter une
issue. Il faut vraiment manquer de tout sens humain pour affirmer que la seule
voie pour les pauvres serait d’accepter de vivre plus pauvrement encore.
Vers une conception inédite de la révolution
Pour
imaginer la révolution de demain, il faut étudier de près ce qui se passe
dans le monde, avec les pays émergents, après les émeutes de la faim,
l’Amérique du sud, l’Inde et ce que font les Chinois. Mais
la Chine
n’est pas à la mesure de
la France
pas plus que son degré de développement n’est celui de l’Europe. Il faut
également mettre en cause radicalement les institutions européennes organisées
pour assurer l’hégémonie financière, au besoin contre les Etats. Pour
notre pays, il faut certainement regarder du côté de la politique que menèrent
de Gaulle et le président Pompidou à la fin des années 1960. Ce dernier
s’évertuait de marier l’initiative privée avec une grande politique
industrielle de l’Etat en donnant des moyens à de dernier, notamment avec
le secteur public.
Car
autant la révolution doit être puissante et combattive contre le système
capitaliste à bout de souffle, autant elle doit être mesurée dans sa
progression, pragmatique dans ses approches et rassembleuse de façon
totalement inédite. L’idée d’une maîtrise publique de l’argent, la
nationalisation du secteur bancaire et financier et, à terme, d’une maîtrise
mondiale – les chinois proposent la création d’une monnaie unique indépendante
des Etats pour les échanges internationaux – n’apparaît plus relever de
l’utopie révolutionnaire mais bel et bien d’une réponse plausible aux dérèglements
économiques mondiaux. Ce qui fait défaut, aujourd’hui, ce ne sont pas les
idées mais la volonté politique : en un mot un puissant mouvement populaire
porteur d’une réponse de civilisation. L’humanité n’est pas condamnée
à la dictature des marchés et au dogme de la concurrence « libre et
non faussée ».
Assez
curieusement, il est plus facile aujourd’hui de défendre l’idée qu’il
faut disposer d’un grand pôle public bancaire et financier pour avoir une
maîtrise politique et démocratique de l’investissement, que d’affirmer
la nécessité de déconstruire l’Europe pour redonner l’initiative à
notre pays. Le référendum de 2005 et le NON à la constitution européenne
restera une date dans l’histoire du long cheminement du peuple pour se réapproprier
son destin. On ne le dira jamais assez : aujourd’hui la souveraineté
populaire est violée, après la mise en place du marché unique, du traité
de Maastricht et du traité de Lisbonne. Tout est fait pour confisquer le
pouvoir des peuples.
L’Europe
fait rêver. Elle symbolise la paix retrouvée. Elle incarne l’idéal de
Victor Hugo. Elle se donne des allures de puissance avec son étendue géographique,
sa population et sa force économique. Elle se prétend solidaire et symbole
d’humanité. Mais au fond chacun sait bien que la loi du chacun pour soi prévaut
toujours. Quant à parler d’Europe sociale, c’est renvoyer les
transformations sociales aux calendes grecques. Par les temps qui court, cela
ne vaut pas.
L’Europe
n’est pas une nation. Si elle a une histoire, oh combien mouvementée ! elle
n’a pas l’unité populaire de cette histoire. Il lui manque la colonne
vertébrale indispensable pour toute croissance. Les Etats-Unis d’Amérique
sont une nation, jeune certes, mais assurément constituée.
La Chine
, l’Inde sont des pays très anciens.
L’Europe des nations et non pas contre les nations
Il
faut se demander à quoi peut bien servir de songer à une hypothétique
nation européenne quand il faut essayer de rêver une mondialisation à
taille humaine. La mondialisation impose au monde de respecter ses pays comme
ils sont, grands ou petits, récents ou plus anciens avec leur culture, leurs
traditions, leur civilisation. La formation actuelle des nations est
historiquement durable à quelques avatars douloureux près. Où
serait-il dit qu’il faudrait des blocs de dimensions voisines pour assurer
les équilibres économiques ?
La France
dispose de son positionnement géographique avec sa façade atlantique et sur
le pourtour de
la Méditerranée. Elle
est forte de ses traditions historiques, économiques, sociales, politiques,
philosophiques. C’est le pays de
la Révolution
de 1789 qui fit rêver le monde. C’est le pays des Lumières dont les
valeurs ont acquis une portée universelle. Quel autre rêve de grandeur
pouvons-nous caresser sinon celui d’assurer une vie de qualité, dans le
meilleur de notre culture humaniste, à nos 70 millions d’habitants – à
peine 3 % de la population de l’Inde et
la Chine
réunis. Il n’y a aucune fatalité à ce que
la France
ne retrouve pas des taux de croissance à la chinoise. Il faut mobiliser
l’argent sur les bonnes cases : recherche, innovation, développement,
formation, éducation, emploi. Pour cela il faut conquérir de nouvelles
Bastilles : les pouvoirs financiers et économiques pour une République
sociale, laïque et autogestionnaire. Il faut remettre au centre la légitimité
et la souveraineté populaires.
Il
faut démêler l’écheveau et mettre à nu l’Europe pour ce qu’elle est
: le cache misère de politiques nationales qui n’en peuvent mais.
Retournons la problématique. Si l’Europe était composée d’Etats
assumant leurs responsabilités vis-à-vis de leurs peuples, faisant face aux
prédateurs financiers, il serait tout à fait possible d’imaginer une sorte
de syndicat des pays d’Europe pour des projets d’intérêt commun comme il
en existe entre les communes. Une Europe des nations, de l’Atlantique à
l’Oural, tournée vers le sud et l’orient, capable de s’ouvrir et de
s’enrichir des autres civilisations.
Les
Etats sont confrontés à leur peuple. Nos vivons une fracture avec les
appareils politiques dans le cadre d’une abstention de masse, des votes
populistes, d’extrême-droite et, demain, peut-être, des votes intégristes.
Les peuples peuvent se retrouver en situation insurrectionnelle, pré-révolutionnaire
face à ce capitalisme du désastre. Cela ne sert pas à grand chose, au nom
de la gauche, de dire que la droite et le président de
la République
sont cyniques ou de les affubler de qualificatifs plus imagés et colorés les
uns que les autres.
En
revanche, pour dur que soit le constat, il faut bien dire que la droite comme
la gauche servent avec beaucoup d’opiniâtreté les intérêts de la finance
et que cela les met, de plus en plus, en contradiction avec le peuple. Que ce
soit en conscience ou par aveuglement, par jeu politicien ou par principe de
classe, il est un fait que le monde politique agit comme si la finance allait
pouvoir résoudre la crise qu’elle a déclenchée. Refuser la dictature des
marchés devient vital. Il faut les démanteler au lieu de les protéger. Nous
sommes à la fin d’une période historique. Une histoire nouvelle est en
train de naître avec un capitalisme occidental discrédité, en perte de légitimité
et l’exigence en gestation d’une société nouvelle.
Abolir les privilèges, une nouvelle nuit du 4 août !
Il
est navrant de voir la classe politique et syndicale se livrer une bataille de
chiffonnier autour des retraites sans que personne n’associe sérieusement
la réflexion à la question du travail et de la production, du capital. On
nous berce avec l’allongement de l’espérance de vie. A voir la misère se
répandre sur les trottoirs de nos villes et au fin fond des banlieues dans
les nouveaux bidonvilles, on peut malheureusement craindre un terrible
renversement de tendance. Nous vivons un modèle de société à bout de
course. Et si le capitalisme avait fait son temps ?
Il
faut prendre des décisions de caractère révolutionnaire, retrouver
l’esprit de la nuit du 4 août et de l’abolition des privilèges. Oui, il
faut abolir les privilèges de la finance et retrouver le sens de l’intérêt
général, le sens du travail vivant. Dès lors, il faut bien se poser la
question de la mise en cause de la propriété privée des moyens de
production, des secteurs de la banque et de la finance, du commercial et de la
communication.
La France
peut
d’autant plus retrouver le chemin qui valorise le travail, sans attendre et
sans s’abriter derrière le parapluie européen, que l’Allemagne a pris le
parti du défi industriel. Ce ne serait certainement pas faire preuve d’une
grave outrecuidance. Il ne s’agit pas de moraliser le capitalisme mais de
mettre le capital au travail. Au début de ce XXIème siècle, il est plus que
jamais d’actualité de renverser la dialectique capital/travail en faveur du
second. C’est la seule façon économiquement pertinente de mettre un terme
aux agissements antisociaux, antinationaux, inhumains des spéculateurs. Il
est bien temps de retrouver un état d’esprit subversif.
L’enjeu
politique, idéologique, philosophique, c’est de construire une société
nouvelle basée sur la coopération, l’entraide, l’intérêt mutuel : le
communisme. De la nation à l’internationalisme : « Peuples de
tous les pays unissez-vous ! » Le prolétariat, les peuples du monde
doivent aller à la conquête des pouvoirs, jusqu’au pouvoir politique pour
porter les communautés d’intérêt, l’intérêt général, l’écologie
planétaire, la justice sociale, la promotion de l’homme et la protection de
son intégrité de personne.
« Prolétaires
de tous les pays unissez-vous ! », le slogan n’a pas pris une ride.
C’est le mot d’ordre final du manifeste
communiste de Marx et Engels, écrit en 1848. Ce fut le mot d’ordre du congrès
de Tours, qui donna naissance à
un PCF qui fête ses 90 ans cette année, qui aura cent ans en 2020. Laissons
l’association des frileux rejoindre le clan des grincheux : la pensée et la
subversion communistes sont plus actuelles que jamais.
André
GERIN
Note
de réflexion élaborée avec Jacques Desmoulin et Jean Miaille.
camarade
andré Gerin,
nous
sommes dans une situation politique exceptionnelle?
pourqoui,
nos penseurs communiste sont si distraits?
je
me permets de vous communique(en bis souvent), les textes suivants.
je pense que le pcf, n'a aucun porjet communiste marxite.
il
ne peut être qu'un outile electoral pour les socialistes français
actuels
notre
devoir c'est de penser au developpement de la pensée communiste
internationale.
scientifiquement,
la société n'aura pas d'autres solution sociale à realiser.
je
ne reconnais pas le pcf, tout en insitatant d'en être le membre
cordialement
Rouhollah
Abbassi
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