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Le Front de gauche masque le déclin du Parti communiste

Alliance du PCF et du Parti de gauche, le Front de gauche, qui a obtenu 5,8 % des voix au premier tour, n'a pas réussi à rééquilibrer les forces au sein de la gauche. Le Parti communiste pourrait perdre la moitié de ses élus.

L'union fait-elle la force ? C'est une question que se pose sans doute la direction du Parti communiste après le premier tour des régionales, qui a vu le Front de gauche, alliance du PCF, du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et de la Gauche unitaire, petite formation de Christian Piquet (ex-LCR), obtenir 5,84 % des voix. Ce résultat, comparable à celui des européennes de juin dernier (6,05 %), contribue, certes, à tourner la page après le traumatisme de la présidentielle de 2007 (Marie-George Buffet n'avait totalisé que 1,93 % des suffrages). Mais, si le Front de gauche a donné une forte audience au jeune et petit Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, qui aura à l'issue du second tour ses premiers conseillers régionaux, il n'en va pas de même pour le PCF, qui pourrait, quant à lui, perdre la moitié de ses élus (185 en 2004).

Comparaison peu flatteuse

Lors des régionales de 2004, les communistes avaient décidé de partir d'emblée à la bataille avec les socialistes dans 14 régions métropolitaines. La situation s'est pratiquement inversée cette année : 17 des 22 fédérations communistes ont préféré se ranger sous la bannière du Front de gauche. La comparaison des scores réalisés par le Front de gauche en 2010 et par le PCF en 2004, quand il combattait sous ses propres couleurs, n'est guère flatteuse. Le Front a réalisé un meilleur résultat que le PCF en 2004 en Aquitaine et en Auvergne (où il passe la barre des 10 %). Ensuite, il a fait un score quasi identique dans le Nord-Pas-de-Calais, où le PC devra donc partager le nombre d'élus avec ses amis du Parti de gauche. Enfin et surtout, cette alliance s'est révélée inféconde dans trois régions. Tout d'abord en Picardie, où, divisé entre Front de gauche et liste « dissidente » (celle de Maxime Gremetz), le PCF n'aura aucun élu, le seuil de 10 % n'ayant pas été franchi, (le parti avait atteint 10,86 % en 2004). En Franche-Comté, le Front de gauche a réalisé un moins bon résultat (4,05 % contre 4,18 %), alors qu'il avait l'espoir de dépasser les 5 %. Enfin, en Ile-de-France, le numéro deux du Parti communiste, Pierre Laurent, a réalisé une moins bonne performance que Marie-George Buffet en 2004 (6,55 % contre 7,20 %). Qui plus est, là encore, le PCF devra partager avec le Parti de gauche le nombre d'élus obtenus quand, en 2004, il en avait le même nombre seul.

Rapport de force

« Plus que le score, ce qui compte, c'est le rapport de force au sein de la gauche, explique un fin connaisseur du PCF. Le vrai objectif du Front de gauche était d'opérer un rééquilibrage en sa faveur. Or il y a bien eu un rééquilibrage, mais au bénéfice du PS et d'Europe Ecologie ». Certes, le Front de gauche a devancé le NPA et le Modem. Et il est devenu la cinquième force politique française, mais avec moitié moins de voix que la quatrième, le FN, qu'il voulait devancer.

Ce n'est que lorsque l'on connaîtra le nombre d'élus obtenus par le PCF dimanche soir que se mesurera son recul. Le Front de gauche, qui n'a pas encore réussi à être une force nouvelle, indépendante et populaire, ne pourra plus masquer alors le déclin du Parti communiste.

RENAUD CZARNES
 
Camarades,

Je vous remercie pour vos explications analytiques.

En effet, en consultant, le communisme de Patrice Cohen – Seat, je pense, que la philosophie politique du pcf, ne répond pas aux exigences de la politique internationale actuelle.

 

Transformer la demande par l’exigence révolutionnaire en,  politique de mendicité,  est une grave erreur,  selon la pensée marxiste qui n’a jamais aspiré à être confondue par la charité exploitante religieuse et sociale ni à faire éclipser la dignité.

Le pcf, doit rester, toujours indépendant, et agir, à l’exemple du FN, patron de soi.

La France pour qui ??

 

 

Rouhollah abbassi

 

Comrades,

Thank you for your analytical explanations.

Effectively, consulting, Patrice Cohen’s communism – Seat, I think that the pcf’s political philosophy, does not answer the demands of current international politics.

 

To transform the motivation of revolutionary demand, into a policy of begging, is a serious mistake, according to Marxist thought that has never aspired to being confounded by exploiting religious and social charity nor to eclipsing dignity.

The pcf, must remain, always independent, and act, in the example of the FN, as one’s own manager.

 

France, for whom ??

 

 

 

 



Association Culturelle et Artistique Franco Iranienne  ACAFI (Association loi 1901)

rouhollahabbassi@yahoo.fr

Dernière mise à jour le : 13 juin 2010.